Des séries et des hommes.

Oui je sais I AM THE WORST pour vous faire subir un nouveau top 10 en cette fin d'année. En même temps, je publie un article tous les six mois donc ne m'en demandez pas trop. Au pire, ça vous fera découvrir une série que vous n'avez pas eu le temps de voir, au mieux, ça vous donnera une raison de m'insulter dans les commentaires sur la non-présence de Breaking Bad dans ce classement.

10. Scandal. Saison 2 / 3. ABC.

La saison 2 était assez énorme mais ça devient de plus en plus difficile de s’impliquer dans la série par rapport au manque de crédibilité général qui devient alarmant et à des personnages qui sont censés être intelligents et qui enchaînent connerie sur connerie, oui Quinn, c'est à toi que je fais allusion. Et franchement je ne comprends pas la nomination de Kerry Washington au Golden Globes. (Ok, faire trembler sa lèvre inférieure a réussi à Claire Danes mais quand même.) Si on enlève toutes les lourdeurs et la relation "LEADER OF THE FREE WORLD/Olivia" qui fait frémir les ménagères américaines, on a quand même un bon "guilty pleasure" complètement barré avec des twists toutes les cinq minutes et les personnages de Mellie et de Cyrus (Bellamy Young et Jeff Perry) qui valent le coup. Disons que je passe un bon moment devant Scandal, mais que j'en ai un peu honte.

09. Brooklyn Nine nine, Saison 1. Fox.

Avant même de commencer la série, je partais avec un a priori positif. Je connaissais déjà un peu Andy Samberg grâce au Saturday Night Live, et surtout le showrunner de Brooklyn Nine Nine est Michael Shur, oui le gars à l'origine de Parks and Recreation. Potentiel de fou rire énorme. Je n'ai pas éclaté de rire dès les premiers épisodes (ce qui est assez normal) mais à la moitié de la première saison je suis déjà attaché aux personnages et comme tout le monde, je pense, suis très fan de Gina. (Chelsea Peretti) C'est assez rare qu'une saison 1 pour une comédie soit réussie donc, lancez vous, it just keeps getting better. 

08. The Walking Dead. Saison 4. AMC.

La série est toujours bonne mais gagnerait à être plus spectaculaire visuellement. Au vue du phénomène et du nombre de téléspectateurs qui regardent chaque semaine, je ne comprends pas pourquoi la série a toujours autant de défauts. J'ai l'impression que TWD cherche encore son rythme (peut être dû aux nombreux changements de showrunners) entre la série intelligente du câble traitant de la nature humaine et le film de zombies gore et hyper rythmé. (ET JE DETESTE TELLEMENT CARL !) 

07.  New Girl. Saison 2 / 3. Fox.

Les sitcoms deviennent meilleures avec le temps et New Girl le prouve. Je suis assez dubitatif de l'arrivée du "coach" (enfin de son retour suite à l'annulation de Happy Endings), peut être parce que je vois toujours Brad quand Damon Wayans joue. Mais Nick me fait tellement rire que ça compense les épisodes un peu plus faibles.

06. Happy Endings. Saison 3. ABC

Cette dernière saison a été diffusée n’importe comment et devant absolument personne et a été logiquement annulée. Pourtant la saison 3 d’Happy Endings est l’aboutissement de la série, c’est fou, c’est toujours overzetop, c’est drôle surtout ! C’est « Amaaahhhzing. » Contrairement à des séries comme New Girl ou Parks and Rec. qui étaient déjà bonnes avant de devenir excellentes, les premiers épisodes d'Happy Endings (comme Cougar Town) étaient juste carrément mauvais. La saison 2 a rectifié le tir mais les télespectateurs étaient déjà partis. La série a pu se permettre des intrigues plus "edgy" avec des références à la pop culture à toutes les lignes de dialogue. L'annulation la plus dommage de 2013. (Quand Happy Endings rencontre Scandal.)

05. Parks and Recreation. Saison 5 / 6. NBC.

Toujours la meilleure comédie en cours de diffusion. Et ces 100 gifs vous le prouvent. 

04. Game of Thrones. Saison 3. HBO.

30 épisodes plus tard et je ne me lasse toujours pas du générique. C'est épique, bien réalisé, les acteurs jouent bien, je n'ai pas lu les romans mais la série arrive à nous immerger parfaitement dans les intrigues et il y a toujours une scène de boobs pour nous faire tenir devant un dialogue un peu trop long. La série est le format idéal pour raconter une telle histoire sur plusieurs années, et c'est génial que de tels projets puissent être lancés.

03. House of Cards. Saison 1. Netflix. 

Je crois que c'est la série la plus sombre dans laquelle je me sois lancé. Dexter a l'air sympa à côté de Kevin Spacey et surtout de sa femme, dont personnellement, je fais des cauchemars la nuit. Une série diabolique, prenante, efficace.

02. Masters of Sex. Saison 1. Showtime.

Ne vous fiez pas au titre racoleur, cette série est un petit chef d'oeuvre. Les acteurs sont tous géniaux. Michael Sheen mériterait son Golden Globes. Mais Lizzy Caplan aurait dû également être nommée, (Damn you Kerry Washington!) je suis tombé amoureux d'elle cette année. (Et pas seulement pour ses seins.) Elle est parfaite dans son rôle. Dans cette série, il n'est pas question de vie ou de mort, de zombie, de gouverner un pays ou de sauver le monde, mais dès les premières minutes, on est impliqué dans les recherches du Docteur Masters. En partant de ce traité sur la sexualité réellement entrepris, la série en profite pour aborder plein de thèmes comme l'émancipation des femmes, les Etats Unis à la fin des années 50's, (L'épisode 10 qui revient sur la peur de la bombe H ou les multiples références à la "conquête de l'espace" sont super bien insérés), mais ça parle aussi des relations de pouvoir, du couple, de sexualité bien sûr. Mention spéciale à Allison Janney que je ne connaissais pas avant la série et qui te scotche dans chacune des scènes où elle apparaît. Ah et j'allais oublier, la série peut aussi être très drôle.

01.The Newsroom. Saison 2. HBO

La première saison avait démarré très lentement, j’étais pas du tout enthousiaste, sur la durée ça s’est vraiment amélioré pour en arriver à cette saison 2 parfaite. C’est intelligent, captivant, souvent drôle, les personnages et les dialogues sont forts, crédibles, c’est brillant, c’est Aaron Sorkin. 

*Classement prenant en compte que les séries américaines diffusées de janvier à décembre 2013, deuxième moitié de la saison 2012-2013 et première moitié de la saison 2013-2014. Notez que je ne regarde ni Breaking Bad, ni Mad Men, ni The Good Wife et que pour le moment, je n'ai pas le temps de m'y mettre. Classement approuvé par moi-même selon des critères très précis de "plaisir/intérêt ressenti au visionnage de chaque épisode." 

**Séries que j'aurais bien mis dans le classement mais qui n'était pas assez bien pour être devant les séries de mon top 10. : American Horror Story, FX. 2 Broke Girls. CBS. Girls. HBO. Homeland. Showtime. (Et je suis encore sympa de la citer car la crédibilité de Homeland se rapproche dangeruesement d’Hollywood Girls.)

Under The Dome avait tout pour être réussie, mais en fait non.

Under the Dome, c’est quoi ? C’est la série événement de l’été sur CBS. Et il faut toujours se méfier des "séries événements". (Coucou Terra Nova) Tirée du roman « the Dome » de Stephen King et avec donc une fan base déjà conséquente et une curiosité attisée dès l’annonce du projet, la série partait avec un sérieux avantage. Le format du bouquin correspond parfaitement à un format série télé, avec ses personnages qui se retrouvent tous bloqués au même endroit pendant un certain temps. Ajoutez y le "mystère" du dome, les psychopates et le nom de Steven Spielberg pour la production, et c'est le carton assuré.

En terme d'audiences, pour l'instant, c'est bien le succès de l'été. Le pilot a surpris par son audience encore plus importante qu'attendue et la série continue depuis, épisodes 2 à 4, à dépasser les 10 millions de télespectateurs. 

Pour ce qui est de la série elle-même, elle est plutôt passée au rang de déception numéro 1 ces dernières semaines. Après un bon pilot, pas extraordinaire, mais qui posait bien les bases,avec du rythme et des effets spéciaux réussis, l'épisode deux m'a un peu refroidi. Les épisodes 3 et 4 ont suffit à me convaincre d'arrêter la série.

Mais qu’est ce qui est raté ? (Ne soyez pas méchant, non, "tout" n'est pas raté.) Les personnages d’abord. Ils n'ont vraiment aucun relief et servent uniquement l'intrigue. En fait, c'est assez simple, on a d'un côté les personnages « network good looking » un peu badass qui sont "LES GENTILS" (C’est limite écrit sur leur front : Barbie, la journaliste qui nous saoule déjà, les lesbiennes, et la flic) Et de l'autre côté, on a "LES PSYCHOS" (Le curé, le maire « Premier conseiller de la vie », le psycho.)

 Je penche pour "crazy", perso.

Mais il y a pire : LES ADOLESCENTS. Si les ados sont souvent une plaie dans la fiction en générale, là on est en plein dans le cliché. Ils sont tous là : Le geek doué en informatique mais pas aves les filles, son meilleur ami loser, le love interest cool et rebelle, et le bad boy populaire. Et évidemment, ils font la fête car ce sont des COOL KIDS. C'est tellement, mais tellement con cette scène où les parents d'un des personnages ne sont pas chez lui (CAR UN PUTAIN DE DOME VIENT D'ENCERCLER LA VILLE) et qu'une "fête" est organisée dans la maison. C'est comme si CBS lançait un appel désespéré aux amateurs de CW. "Regardez, il y a des ados rebelles dans notre série aussi!!"

A vouloir contenter tout le monde, CBS, tu ne contentes plus personne. Oui bon si, 10 millions de personnes. Mais tu ne me contentes plus, moi. Tous les personnages sont tellement débiles, comment je peux ressentir de l'empathie pour eux ? La palme revenant quand même au curé qui tentant simplement de brûler un morceau de papier pour détruire des preuves, (scène que l'on peut voir quotidiennement dans Les Feux de L'Amour ou autre Des Jours Et Des Vies) arrive à incendier la maison tout entière et quasiment la ville. Cette intrigue "pyromanie" atteint des sommets quand la flic, qui venait d'hériter de cette maison (longue histoire), demande au curé : « Oh mais que faisiez vous dans cette maison ? Bon, n’en parlons plus ! Vous avez frolé la mort après tout. » Elle est pas prête à résoudre le secret du dome celle-là.

Avec ce genre de personnages et d'intrigues, seules deux choses pourraient sauver la série : son ambiance et/ou ses dialogues. Malheureusement, ce n'est le cas ni pour l'un, ni pour l'autre. L’ambiance pesante qu’on devrait ressentir, surtout dans une œuvre de Stephen King (Shinning quoi !!) est totalement absente. Les gens continuent leur daily life. On a même le temps de nous servir de la vielle soupe « pro homoparentalité » en confrontant une des mamans à des rednecks. Fascinating, et tellement subtil comme manière d’aborder le problème. 

Enfin les dialogues... Je crois que c'est à ça qu'on reconnaît une bonne ou une mauvaise série. Par exemple, True Blood, qui pourrait être un gros nanar, a des dialogues tellement bons que tu pardonnes les incohérences et le côté absurde du show. Pour Under The Dome, disons que les dialogues sont plus descriptifs que profonds ou subtils. Exemple : « We’re under a dome. » « There is a dome. » « Look. A fire ! » « You are crazy Junior. » Rien ne sonne juste. Cette série se prend tellement au sérieux. Tu as le droit de te prendre au sérieux, si tu es Mad Men, Homeland ou Game Of Thrones. Mais quand la qualité de tes intrigues laissent à désirer, adopte au moins un ton décalé.

CBS essaie de faire d'une série d'horreur prévue pour le cable (Showtime) une série familiale. Et ça ne prend pas. Enfin pas avec moi en tout cas.

J'avais oublié un détail assez important : Les acteurs jouent mal. Si si, ça compte.